Habiter ou investir en Languedoc-Roussillon
Article « Habiter ou investir en Languedoc-Roussillon » paru sur le site internet de Midi Libre.
2013 : le pire, c’est du passé !
On pouvait s’attendre à pire. Mais finalement, pour Xavier Bringer, Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers du Languedoc-Roussillon, le pire, c’est du passé. La réelle année noire pour l’immobilier dans notre région, c’était 2012. Le marché s’est quasiment stabilisé lors de ce premier semestre 2013 : – 8 % par rapport à l’an passé, pas de quoi être alarmiste.
Reste que ces « bons » résultats sont dus principalement aux chiffres réalisés sur l’agglomération montpelliéraine. Avec sur ce seul territoire 560 réservations sur les 917 de la région, soit 58 % : plus d’une vente sur deux en Languedoc- Roussillon.
« Au premier trimestre 2013, on note une augmentation de 35 % des ventes en résidence principale sur Montpellier Agglomération par rapport à 2012 lors de la même période. Ces excellents résultats sont dus à l’effet conjugué du travail des promoteurs sur leurs produits afin de coller au plus près à la demande, à la baisse des taux d’intérêts, ainsi qu’à la bonne collaboration entre les acteurs privés et publics. Cela résulte également du travail fait par chacun pour stabiliser les coûts de revient de chaque opération, sans rogner sur la qualité des produits finis. »
« Il faut aussi souligner que la morosité du marché en 2012 a permis aux promoteurs de la Fédération de prendre le temps de se pencher sur les nouvelles normes de BBC (Bâtiments Basse Consommation) et d’anticiper la nouvelle réglementation : pas moins de 18 mois avant les autres régions françaises, la quasi-totalité de nos opérations ont été réalisées sous ces nouvelles directives ».
Petit tour d’horizon sur les autres secteurs de la région
Région de Sète : le premier semestre 2013 accuse une baisse de 29 % des ventes totales par rapport à 2012. Expliquée par Xavier Bringer par « le flou actuel sur le développement du secteur Sète-est, son manque de terrains actuel, et sur les infrastructures de transport routier et ferroviaires. Les investisseurs semblent attendre de connaître les mesures exactes qui seront arrêtées en la matière avant d’acquérir des biens ».
Région de Béziers : La baisse de 50% des ventes du premier semestre ne devrait pas perdurer, et Xavier Bringer pense que Béziers restera sur l’ensemble de l’année dans son volume d’activités d’environ 250 ventes par an. « Béziers est un bon marché, avec des prix de revient sur la construction relativement bas par rapport au reste de la région. Le foncier n’est pas cher, l’architecture y est plus simple, les conditions de construction de l’agglomération relativement souples : cela permet des ventes au prix du marché, raisonnables, avec un bon taux de remplissage pour les investisseurs. » Un excellent rapport qualité- prix en somme.
Région de Nîmes : le point noir de la région : Nîmes, avec une chute des mises en vente sur la période du premier trimestre 2013 de -32% par rapport à 2012. « Nîmes reste très touchée. Les zones archéologiques, ou celles classées inondables sont nombreuses et en font un territoire peu homogène. Bien que les acteurs politiques et territoriaux aient fait de gros efforts, sur la prévention pour les zones inondables par exemple, l’État ne cesse de monter le curseur de principe de précaution et les conditions pour construire sont drastiques. La FPI a d’ailleurs déposé un recours auprès du gouvernement à ce sujet. Il faudrait déjà définir précisément les territoires qui ne sont pas exposés aux inondations pour pouvoir relancer ce secteur. Les politiques semblent en avoir pris conscience.»
Région de Perpignan : les toutes dernières opérations ont permis de faire bondir le secteur, avec un chiffre pour le premier trimestre 2013 de +172 %. « C’est vraiment une belle amélioration. Il faut saluer l’effort fait sur l’immoblier par les acteurs de ce territoire en pleine évolution, et qui connait une pression énorme en matière de logement. »
Montpellier dans le top 10 des villes où il fait bon investir
Attractivité, dynamisme, population étudiante, réseau de transports performants, et prix du marché : Montpellier figure en dixième position dans le palmarès des villes françaises où l’investissement s’avère le plus rentable (sondage Explorimmoneuf).
« Même si 2013 ne sera pas l’année de la croissance en France, le marché de l’immobilier en Languedoc-Roussillon est stabilisé et présente tous les facteurs pour être le plus florissant de France dès 2014 : une forte demande sur le secteur due à une croissance démographique exponentielle, une qualité urbanistique et architecturale réputée, un développement des transports structuré et dynamique, et une rentabilité de l’investissement assurée. Avec la baisse des taux de crédit et celle de l’immobilier, on a tout pour réussir. Les efforts gouvernementaux sur les projets d’investissement avec la loi Duflot – une bonne loi – ont pris un certain temps avant d’être totalement définis. Il faut maintenant une stabilité sur ces mesures, afin que chacun puisse compter sur leur pérennité. Et que les investisseurs potentiels soient rassurés sur ce point. Le gouvernement doit également faire d’autres efforts : aides aux primo-accédants, baisse de la TVA… La FPI lui fait des propositions en ce sens. Il faut aussi que ce soit l’ensemble des acteurs territoriaux de la région qui se mobilisent afin de booster ce nouvel élan : libérer du foncier, penser infrastructures, forme urbaine, souplesse… C’est pourquoi la Fédération souhaite organiser avec eux des États Généraux du Foncier du Languedoc-Roussillon d’ici la fin de l’année 2013, afin que chacun prenne conscience du rôle qu’il a à jouer pour que cette reprise économique soit réussie pour tous. »
Xavier Bringer, Directeur Général M&A Promotion